DAKAR, novembre 2017 – La Sénégalaise Annette Mbaye d’Erneville a fondé à Dakar, en 1964, Awa, la revue de la femme noire.
Au total, 19 numéros ont été publiés jusqu’en 1973.
Au Sénégal, en marge de la deuxième édition des Ateliers de la pensée (1er – 4 novembre 2017), une exposition sur ce magazine féminin a été lancée au Musée de la Femme Henriette Bathily (MUFEM, Place du Souvenir Africain et de la Diaspora, de novembre 2017 à janvier 2018).

Des archives d’Awa ont été numérisées à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN, de l’Université Cheikh Anta Diop, Dakar) et sont consultables sur un site en accès libre, en français et en anglais.

Ces numérisation et exposition sont exécutées dans le cadre d’un projet de recherche impliquant l’IFAN, les Archives du Sénégal, le MUFEM et les universités de Bristol (Royaume-Uni) et Paul Valéry à Montpellier (France), baptisé African Reading Cultures.
Ah, oui. Pourquoi Awa et pas, par exemple, Fatoumata, Aminata, Ndèye ou Soxna [Sokhna], parmi les prénoms féminins courants au Sénégal ? Parce que « Awa, ou Hawwâ’ en arabe, évoque l’étymologie d’Eve, la première femme, la mère de l’humanité », explique African Reading Cultures.

Le Sénégal et les Sénégalais n’ont pas pas fini de remercier Annette Mbaye d’Erneville, la tata nationale (1) et Mère-bi (2)…
Coumba Sylla
- (1) « Annette Mbaye d’Erneville, la tata de la République » – Sud Quotidien (quotidien sénégalais), 8 mars 2017
- (2) « Mère-bi » (« La mère ») est le titre du documentaire que lui a consacré un de ses enfants, le réalisateur Ousmane William Mbaye.
- Fiche du film sur Africultures.
- Extrait du film (5 minutes 29 secondes) sur le site de l’Institut national de l’audiovisuel (INA, France).