- Alpha Blondy, « Best of », label et date inconnus.

Alpha Blondy est un chanteur de reggae né en janvier 1953 à Dimbokro, dans le centre de la Côte d’Ivoire.

Son vrai nom est Seydou Koné. Il est une de figures incontournables du reggae en Afrique. Et dans le monde, sans exagération ni prétention : sa carrière en atteste, qui est faite de nombreux disques, collaborations, concerts depuis le début des années 1980 et son premier disque, « Jah Glory » (Syllart, 1982-1983).
Alpha Blondy est également un des artistes africains sur lesquels existe une abondante littérature accessible en ligne. Exemples ? Ses fiches et/ou biographies par Afrisson ; Music In Africa ; RFI Musique (pour le contenu en français) ou encore All Music. Il y a aussi son site officiel.

Comme, je l’imagine, beaucoup de Ouest-Africains qui s’ouvraient à la musique dans les années 1980, ma « reggaephilie » a commencé avec (ou, peut-être, grâce à) Alpha Blondy. Malienne, il m’était proche par la géographie – nos pays sont voisins ; je n’en étais pas encore au stade où l’on apprenait l’anglais à l’école mais je comprenais en partie ce qu’il chantait : le dioula, parlé notamment en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, est une des langues mandingues compréhensibles par les locuteurs du bambara, parlé notamment au Mali.
Pour revenir à l’album objet de ce billet : impossible d’avoir des informations sur l’origine précise et la date de sortie de ce CD, que j’ai acquis j’ignore quand et où.
[J’ai demandé à ma mémoire, elle est allée – comme dit le poète-écrivain sénégalais Birago Diop – « ramasser du bois mort ». A mon avis, elle est en train de traverser le désert du Sahara, elle n’est toujours pas revenue. Si vous la croisez, dites-lui de rentrer à la maison s’il vous plaît… 🙂 ].
Cette compilation compte au total 12 chansons.

Il existe plusieurs autres « Best of » d’Alpha Blondy, incluant celui-ci (14 titres, Word Pacific Records, 1995) et celui-ci (double CD, 22 titres, Wagram Music, 2013).
*****
Extraits
Alpha Blondy, « Afriki »
¤¤¤
Alpha Blondy, « Se be Allah ye »
¤¤¤
Alpha Blondy, « Bory Samory »
¤¤¤
Alpha Blondy, « Politiqui » [« Politiki »]
&
Alpha Blondy, « Politiqui [Politiki] » (une version live)
¤¤¤

*****
Au-delà de cet album…
Alpha Blondy, « Jah Glory »
¤¤¤
Alpha Blondy, « Banana »
¤¤¤
Alpha Blondy, « Amour papier longueur »
¤¤¤
Alpha Blondy, « Wari bana »
¤¤¤
Alpha Blondy & Tarrus Riley, « Freedom »
A propos de ce titre, figurant sur l’album « Positive Energy » (Wagram Music, 2015), Olivier Cachin écrit : « +Freedom+ est l’aînée des compositions puisque son texte date de 1978, l’année durant laquelle Alpha était en exil américain, à la recherche du rêve. » (Texte sur le site officiel d’Alpha Blondy.)
¤¤¤
Alpha Blondy, « No Brain, No Headache »
Toujours selon Cachin, citant Alpha Blondy, à propos de ce titre également sur « Positive Energy » : « C’est très rocky. Ça parle de mon passage à l’hôpital. Quand j’ai dit à la nurse qu’on avait mis de l’angel dust (*) dans mon pétard, elle m’a dit : +Tu as de la chance : no brain, no headache+. J’ai pigé la leçon. Ca veut dire que tu n’as pas à te prendre la tête avec des futilités. La vie, il faut la prendre dans le bon sens, même quand elle fait mal+. »
(*) « Angel dust » (« poudre d’ange » ou « poussière d’ange« ) est un des surnoms de la phéncyclidine ou PCP, qui est un psychotrope, c’est-à-dire une substance qui modifie le psychisme et le comportement].
¤¤¤

¤¤¤
Coumba Sylla
@ Dakar