- Comme la semaine précédente, « Passion Haïti » de Rodney Saint-Eloi, Editions Hamac, Collection Carnets, 2016.

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Nouveaux extraits

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« L’espoir reste vivant »

« Tout le monde attendait patiemment sur la galerie tous les matins le facteur. Tout le monde attendait l’espoir ou un signe qui ressemble à l’espoir. Tout le monde attendait quelque chose. »

« Eux aussi, ceux qui n’ont personne à l’étranger, ils attendent ; drôle, dites-vous. Ils attendent ceux qui attendaient auparavant. Et si tu leur demandes « Qui ? », ils répondront fermement : « On ne sait jamais. »
Avec de telles réponses, l’espoir reste vivant.
Oui, on ne sait jamais.
L’oiseau qui traverse en chantant la mer va-t-il se blottir contre l’azur ? »
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« Femmes libres et belles », trop pour la société

« Les marchandes Curaçao se la coulent douce. Elles donnent le ton, s’habillant comme des reines. Femmes libres et belles, elles font jaser. On leur prête de multiples aventures et vices d’amour, d’argent et de sexe. Elles ont l’air satisfait et épanoui. Ce que ne leur pardonne pas la société. »
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« Embrasser maman et lui dire combien je l’aime »…

« Mais qu’est-ce qu’une vie ? Quelles sont les questions qu’un être humain pose à la vie ?
Elle devient philosophe, ma mère. Elle était seule. Ma mère était trop loin et terriblement seule. Le mot solitude était trop lourd à porter et à vivre. Je voulais embrasser maman et lui dire combien je l’aime. »
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« Cette vilaine manière d’écrire l’histoire des peuples »

« A l’école, on enseigne encore aux enfants que Christophe Colomb a découvert l’Amérique. »

« BLABLABLA !
Qui se donne pour métier cette vilaine manière d’écrire l’histoire des peuples ? »
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(🙏 @ F.S.)
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Coumba Sylla
@ Dakar
Un commentaire sur “Lecture du vendredi 8 mars 2019 : Rodney Saint-Eloi”