Lectures du vendredi 20 octobre 2017 : O. Henry (William Sydney Porter), Paul Valéry

Traduction : Michèle Valencia. Préface : Jean-François Naudon.

Livre original publié en 1917.

ConfessionsHumoriste1
(Photo : Coumba Sylla)
ConfessionsHumoriste2
(Photo : Coumba Sylla)

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  • « L’Idée fixe ou Deux hommes à la mer » de Paul Valéry, 1932, domaine public.

En accès libre sur WikiSource.

IdeeFixe

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Extraits

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25 ans d’incubation

« Après une phase indolore d’incubation qui dura vingt-cinq ans, je fus contaminé, et les gens me trouvèrent champion.

Sauf qu’ils n’appelèrent pas ça +rougeole+, mais +humour+. »

(O. Henry, « Confessions d’un humoriste »)

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« J’abandonnais à la porte les folies du monde »

« Je regardai autour de moi. Il y avait plusieurs rangées de cercueil en bois de rose, des draps mortuaires, des tréteaux, des plumets de corbillard, des rubans de deuil, et tout l’attirail de ce négoce solennel. Là, au royaume de la tombe et des dignes méditations, régnaient la paix, l’ordre et le silence. Là, sur le versant de la vie, se trouvait une petite niche qu’imprégnait l’idée du repos éternel.

En y pénétrant, j’abandonnais à la porte les folies du monde. »

(O. Henry, « Confessions d’un humoriste »)

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« Un refuge contre l’humour »

« Un quart d’heure plus tôt, j’étais un humoriste délaissé. A présent, voilà que j’étais devenu un philosophe serein, en accord avec lui-même. J’avais trouvé un refuge contre l’humour, la poursuite effrénée de quolibets hésitants, la chasse dégradantes aux blagues essoufflées, la cueillette incessante de vives réparties. »

(O. Henry, « Confessions d’un humoriste »)

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« Pas la moindre lueur d’esprit »

« Jamais encore je n’avais écouté paroles aussi magnifiquement ternes que celles de Peter. A côté de lui, la mer Morte faisait figure de geyser. Pas la moindre étincelle, pas la moindre lueur d’esprit ne venait entacher son propos. Les lieux communs s’échappaient de ses lèvres, aussi plats et nombreux que des mûres, aussi passionnants qu’un ruban de téléscripteur datant d’une semaine. »

(O. Henry, « Confessions d’un humoriste »)

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« Bouillon de culture »

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« Votre cervelle, docteur, est un bouillon de culture pour points d’interrogation ? »

(Paul Valéry, « L’Idée fixe »)

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« Un auteur peu lisible »

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– Tenez, j’ai lu, il y a quelque temps, cette remarque qui me semble assez vraie : « La cause de la dépopulation est claire : c’est la présence d’esprit. Une somme d’époux prévoyants de l’avenir constitue un peuple insoucieux de l’avenir. Il faut perdre la tête ou perdre sa race. »

– C’est drôle… Qui a écrit cela ?

– Un auteur peu lisible…

(Paul Valéry, « L’Idée fixe »)

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« Abracadabra automatique »

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« Alors, nous vivons sous le régime de l’abracadabra automatique ? »

(Paul Valéry, « L’Idée fixe »)

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« Barboter dans ce qu’on ignore »

– Vous êtes en verve. « Omnivalent » est une perle.

– Je vous remercie. Perle implique mollusque.

– Eh bien, les mollusques ne passent point pour des agités. Ce sont des animaux à idées fixes. Nous restons dans le sujet.

– Docteur, vous ne faites que vous moquer de moi.

– Mais pas du tout, mon ami… Je vais vous dire : il fait superbe ; on cause ; et je ne sais rien de plus délicat ni de plus délectable que de se jouer, comme nous faisons, à la surface de…

– De quoi ?

– De tout. De nos esprits. De nos problèmes…

– De nos soucis, de nos peines… De notre histoire.

– Nager, barboter dans ce qu’on ignore, au moyen de ce que l’on sait ! C’est divin.

(Paul Valéry, « L’Idée fixe »)

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Coumba Sylla

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