Lecture du vendredi 30 août 2019 : Christian Bobin

(Photo : Coumba Sylla)
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A propos de l’auteur…

(Photo : Coumba Sylla)
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Extraits

(Photo : Coumba Sylla)
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« Voir empêche d’entendre »

(Photo : Coumba Sylla)
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« Plus de concerts. Finis, les concerts. Ce qui est gênant, ce qui m’a toujours gêné dans ces concerts, c’est qu’on voit. Et voir empêche d’entendre. On écoute la musique d’un côté, on regarde le musicien de l’autre – le musicien ou la belle dame riche décolletée au deuxième rang à gauche. Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais on ne peut pas faire deux choses en même temps, mener deux chevaux dans le même galop. On ne peut pas écouter et voir. Voir l’emporte. Voir est beaucoup trop fort, beaucoup plus fort. »

(Christian Bobin, « L’irrésistible » dans « L’homme-joie »)

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« Ne surtout pas résister au désastre »

(Photo : Coumba Sylla)
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« … Ne jamais contrarier le cours des choses. Ne surtout pas résister au désastre. Quand l’incapacité est là – l’incapacité d’entendre, d’écrire ou d’aimer, l’empêchement de toute respiration – vous lui donnez la place, toute sa place, son temps, tout le temps. »

(Christian Bobin, « L’irrésistible » dans « L’homme-joie »)

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« Comme l’enfoncement d’un poing de marbre dans notre poitrine »

(Photo : Coumba Sylla)
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« Nous recevons la nouvelle de la disparition d’un être aimé comme l’enfoncement d’un poing de marbre dans notre poitrine. Pendant quelques mois nous avons le souffle coupé. Le choc nous a fait reculer d’un pas. Nous ne sommes plus dans le monde. Nous le regardons. Comme il est étrange.

(…) La vie est à peu près cent milliards de fois plus belle que nous l’imaginons – ou que nous la vivons.

(Christian Bobin, « Un prince » dans « L’homme-joie »)

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« Un livre est voyant ou il n’est rien« 

(Photo : Coumba Sylla)
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« Qu’est-ce que tu as ? Rien, je viens de finir la lecture de ‘Typhon’ de Conrad. J’ai mis trois jours et trois nuits à le lire. C’est bien ? Je ne sais pas répondre à ta question. Un livre est voyant ou il n’est rien. Son travail est d’allumer la lumière dans les palais de nos cerveaux déserts. L’écriture en sait plus long que la mort et de ça, je suis sûr. J’ai payé pour le savoir : trois jours, trois nuits. »

(Christian Bobin, « La gueule du lion » dans « L’homme-joie »)

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Non, je ne suis pas normal

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Vous savez, des fois, je me demande si je suis normal. La réponse est non. Mais la réponse ne m’inquiète pas. Ce qui compte c’est la puissance de la joie qui éclate à la vitre de nos yeux. Une apparition, une seule, et tout est sauvé. »

(Christian Bobin, « Des yeux d’or » dans « L’homme-joie »)

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Le silence, un cadeau méprisé

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Le silence, ce cadeau des anges dont nous ne voulons plus, que nous ne cherchons plus à ouvrir. »

(Christian Bobin, « L’homme-joie »)

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Apocalytique mensonge

(Photo : Coumba Sylla)
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« L’absence de vérité dans une voix est pire que la fin du monde. On ne tord pas un rayon de soleil. »

(Christian Bobin, « L’homme-joie »)

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Voir aussi :

√ Christian Bobin, « La folle allure »

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Coumba Sylla

@ Dakar

 

 

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