Lectures du vendredi 27 avril 2018 : Bottey Zadi Zaourou, Georges Feydeau

  • « Les quatrains du dégoût » de Bernard dit Bottey Zadi Zaourou, Editions CEDA/NEI, 2008.

M. Zadi Zaourou a également publié sous le pseudonyme de Bottey Moum Koussa. Il est décédé en mars 2015.

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(Photo : Coumba Sylla)
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(Photo : Coumba Sylla)

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  • « Dormez, je le veux ! » et « Premières pièces » de Georges Feydeau (domaine public).

Ces oeuvres sont téléchargeables sur le site d’Atramentra.

« Dormez, je le veux ! » est suivi de « Notre futur ».

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(Photo : Coumba Sylla)
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(Photo : Coumba Sylla)

« Premières pièces » regroupe « Par la fenêtre », « Amour et piano », « Gibier de potence » et « Fiancés en herbe ».

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(Photo : Coumba Sylla)
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(Photo : Coumba Sylla)

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EXTRAITS

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(Photo : Coumba Sylla)

Connaissance et espérance

« Car il faut bien que triomphent la connaissance et l’espérance. Et elles triompheront ! »

(Bottey Zadi Zaourou, « Les quatrains du dégoût »)

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(Photo : Coumba Sylla)

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Ouste, la gueuse !

« Voilà que chez nous la politique s’est pris les pieds

Les mains et la gueule dans ses propres déjections

Que donc la gueuse s’éloigne à jamais

Des jardins fleuris de la divine POESIE »

(Bottey Zadi Zaourou, « Les quatrains du dégoût »)

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(Photo : Coumba Sylla)

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Premiers arrivés

« Quand les Chinois seront sur Mars

Ils y trouveront, les ayant devancés,

Des Ivoiriens cultivant de la philosophie nihiliste

Car c’est cela même l’ivoirité. (1) »

« (1) Ce concept classique et d’essence culturelle a été, en Côte d’Ivoire, récupéré par les politiciens et dépeint comme une volonté d’exclusion et de xénophobie. »

(Bottey Zadi Zaourou, « Les quatrains du dégoût »)

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(Photo : Coumba Sylla)

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Réduit « à un passé simple ou composé »

« Tout cela pour n’être réduit demain

Qu’à un passé simple ou composé… qu’à un imparfait

Tant de souffrances et de luttes enflammées

Pour être bouté hors du Temps et avant même que ne meure le soleil »

(Bottey Zadi Zaourou, « Les quatrains du dégoût »)

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(Photo : Coumba Sylla)

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(Photo : Coumba Sylla)

 

« Par les sciences occultes »

– Lui, c’est un ours ! C’est un porc-épic, le patron !

– Oh !

– Seulement, j’ai mon système… je le traite par les sciences occultes.

– Les sciences oc… quoi ?

– … cultes.

– Je ne connais pas ces parties-là.

(Georges Feydeau, « Dormez, je le veux »)

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(Photo : Coumba Sylla)

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« Coups de pied occultes »

– Eh bien, pour ta peine, prends cette malle et porte-la dans la chambre bleue… Quand ce sera fait, tu reviendras… Allez, ffutt ! (Donnant un coup de pied aux fesses de l’un, et parlant à un autre) Voilà ce qu’on appelle les sciences occultes.

– C’est drôle, moi j’aurais plutôt appelé ça les coups de pied occultes.

(Georges Feydeau, « Dormez, je le veux »)

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(Photo : Coumba Sylla)

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« Notre futur »

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(Photo : Coumba Sylla)

– Eh bien donc, il s’est mis à genoux devant moi et, avec une voix tendre, il m’a dit des choses, oh ! mais des choses ! Je ne comprenais pas toujours, mais je sentais que cela me faisait plaisir ! Oh ! mais c’est égal ! Je t’assure que j’étais très embarrassée ; aussi, de peur de dire des bêtises, je me contentais de répondre « Oui » à tout ce qu’il disait.

– Tu disais oui ? Malheureuse enfant !

– Est-ce que j’ai eu tort ?

– Avec les hommes, c’est si dangereux !

(Georges Feydeau, « Notre futur »)

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(Photo : Coumba Sylla)

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« Amour et piano »

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(Photo : Coumba Sylla)

« Ouragan » mieux que « gammes »

– (Après avoir écouté le jeu de piano.) Ah bravo ! Je demande pardon à Mademoiselle, mais Mademoiselle fait l’ouragan d’une manière… Oh !

– Comment, +l’ouragan+ ? Ce sont des gammes.

– Moi, j’appelle ça l’ouragan, Mademoiselle… Ca représente mieux à l’imagination ! Tandis que +gamme+, c’est bête, Mademoiselle. C’est le vent à la campagne à travers les portes. (Imitant le sifflement du vent.) C’est tout à fait ça.

– C’est possible, mais à Paris, on appelle ça des gammes.

– Cela ne m’étonne pas ! On a la manie de traduire tout en anglais.

(Georges Feydeau, « Amour et piano » dans « Premières pièces »)

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(Photo : Coumba Sylla)

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« Les sonnettes de bête à veine »

– (Apportant une partition de musique) Voici, monsieur.

– Qu’est-ce que c’est que cela ?

– C’est un livre que Mademoiselle appelle comme ça : +Les sonnettes de bête à veine+ et que Mademoiselle a dit de remettre à Monsieur.

– +Les sonnettes des bêtes à veine+ ?

– Oui. Ca doit être de la botanique.

– (Lisant.) Ah, +Les sonates de Beethoven+.

(Georges Feydeau, « Amour et piano » dans « Premières pièces »)

Coumba Sylla

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