- Zao, « Zao », Celluloïd / Rue Stendhal, 2008.
La toute première version de l’album « Zao » est sortie à l’origine chez Barclay en 1993, selon plusieurs sites spécialisés en musique.

Zao est le surnom et nom d’artiste de Casimir Zoba, né en mars 1953 à Goma Tsé-Tsé, au Congo.
Beaucoup de textes accessibles en ligne évoquent sa vie et sa musique, à l’instar de sa biographie sur le site du label Lusafrica, qui est un bel article. Ce texte a été publié à l’occasion de la sortie en 2006 de son album « L’Aiguille » produit par Lusafrica.

Zao a par ailleurs joué dans le long métrage « Camp de Thiaroye », réalisé par le Sénégalais Sembène Ousmane d’après un scénario co-écrit avec Thierno Faty Sow. Il interprète le personnage de Rigolo. Le film porte sur le massacre de tirailleurs sénégalais en décembre 1944 à Thiaroye, en banlieue de Dakar. Parmi ses acteurs, on retrouve le chanteur sénégalais Ismaël Lô, les comédiens ivoirien Sijiri Bakaba [ou Sidiki Bakaba], sénégalais Thierno Ndiaye Doss et burkinabè Gustave Sorgho, entre autres.
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On apprend des choses en lisant le livret de l’album « Zao ». Il contient une présentation signée par le Français Frank Tenaille, journaliste spécialisé dans la musique, auteur de plusieurs ouvrages sur le secteur et fondateur de Zone Franche, un réseau consacré aux musiques dites « du monde » (« musiques du monde », argh !).
J’ai ainsi réalisé que le personnage popularisé par Zao à travers le monde avec son tube « Ancien combattant » (*) s’appelle Mundasukiri – alors qu’auparavant, j’avais toujours entendu quelque chose comme « Monda Sukéré ». (En pensant que « Sukéré » tenait du mot sucre comme « cadavéré » tient du mot cadavre. Avec le temps, j’ai découvert qu’il existait un fossé entre les paroles des chansons telles que je les chantais ou croyais les comprendre, et les paroles exactes ou leur signification…)

J’ai aussi appris, grâce au texte de Frank Tenaille, que Zao est l’acronyme de « Zéro-Admis-Omniprésent ».

L’édition 2008 de l’album « Zao » comprend huit titres.

Morceaux incluant :
« Adam et Eve »
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« Soûlard »
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« Louzolo »
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« Ancien combattant »
Si vous voulez vous amuser, les paroles de ce morceau figurent sur le portail des Forums Congo Page (lien direct ici).

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Coumba Sylla
(*) De notoriété publique aujourd’hui, avant Mundasukiri, il y a eu un premier « Ancien combattant », né au Mali : celui du musicien et chanteur Idrissa Soumaoro, créé en 1969 et inspiré d’une scène réelle, selon des articles du journaliste culturel Soro Solo consacrés à cet artiste malien discret (voir ici et ici). D’autres l’évoquent également (voir notamment ici). L’ « Ancien combattant » d’Idrissa Soumaoro, qui s’appelle Filiba Sacko, narre désormais ses tribulations dans le titre « Petit n’imprudent », sur l’album « Köte » (Syllart, 2003).
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Au-delà de cet album…
→ Biographie et discographie de Zao sur RFI-Musique.
→ « Zao met des mots sur les maux » : RFI Musique, 26 décembre 2014.
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Zao, « Wele »
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Zao, « Moustique »
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Zao, « L’aiguille »
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Et pour la route…
Idrissa Soumaoro, « Petit n’imprudent »
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Idrissa Soumaoro et Ali Farka Touré, « Bèrèbèrè »
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C.S.