- Bande dessinée « Les Fonctionnaires – Tome 5 : Corruption de fonctionnaires » de Bloz et Beka, Bamboo Edition, réédition 2005 (1ère édition : 2004).


Beka (« BeKa ») : pseudonyme commun de Bertrand Escaich et Caroline Roque.
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- Et, comme la semaine précédente, « By the rivers of Babylon » de Kei Miller, Editions Zulma, 2017.

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EXTRAITS

Tous fainéants
– Venez, je vais vous présenter vos collègues et vous faire visiter le service ! … Lui, c’est Juste, le plus feignant de tous !
– Bonjour !
– Et voici Brigitte et Furin qui font ce qu’il faut pour le surpasser !
– Salut ! Salut !
(Bloz et Beka, « Les Fonctionnaires – Tome 5 »)


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Une pour tous… les dossiers en retard !
– Elle dort !
– Zzzz… ronfl… zz ronfl…
– Faut la comprendre ! Elle a passé toutes ses nuits à traiter les dossiers en retard du service !
– Un véritable exploit ! Elle l’aura pas volée, sa promo !
(Bloz et Beka, « Les Fonctionnaires – Tome 5 »)

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On et surtout off
– Très bien, j’imagine que vous maîtrisez parfaitement les fonctions élémentaires de votre ordinateur.
– Oui ! Moi, je sais l’allumer !
– Et moi je sais surtout l’éteindre !
(Bloz et Beka, « Les Fonctionnaires – Tome 5 »)

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« Formater », c’est bien « changer de format » ?
« Tiens, c’est rigolo ! J’ai cliqué sur +formater+ pensant changer de format pour mon texte… et il n’y a plus rien sur l’écran ! »
(Bloz et Beka, « Les Fonctionnaires – Tome 5 »)

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Le calme du volcan
« Et si en apparence il demeurait imperturbable, c’est qu’il intériorisait tout, ce qui faisait de lui un homme dangereux. Son calme ressemblait à celui du volcan – tranquille à la surface et bouillonnant à l’intérieur. »
(Kei Miller, « By the rivers of Babylon »)
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Les histoires écrites et les histoires racontées
« A l’époque, il y avait à Augustown plein d’histoires différentes : celles de la Bible et celles d’Anansè l’Araignée ; celles des livres et celles des bouches-cancans ; celles lues lumière-la-bougie et celles racontées lueur-la-lune. Mais la division était toujours nette entre les histoires qui étaient écrites et celles qui étaient racontées – entre les premières qui avaient un parfum de neige et de terres éloignées et celles qui avaient l’odeur de leur propre sueur. »
(Kei Miller, « By the rivers of Babylon »)
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Douleur révélatrice
« Pour véritablement connaître un homme, il faut connaître la forme de sa douleur – la blessure spécifique autour de laquelle s’est forgée l’écorce de sa personnalité. »
(Kei Miller, « By the rivers of Babylon »)
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Un intense sentiment informulé
« Depuis le début, un je-ne-sais-quoi-indéfinissable était passé entre eux – un sentiment d’une grande intensité – mais ces deux-là croyaient encore moins en la parole qu’à l’amour, ce qui n’arrangeait pas les choses. Ce qui les unissait, parce qu’informulé, ne pouvait se dissiper ; cela ne faisait que grandir. »
(Kei Miller, « By the rivers of Babylon »)
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Les mots qui flottent, persistent et collent
« +Marchons !+ : le mot flotte dans l’air et tous semblent le contempler. Souvent, la vie prend ainsi consistance : elle est modelée par des mots qui ne sont pas seulement prononcés mais qui persistent. Leurs syllabes collent dans l’air jusqu’au moment où chacun peut sentir leur substance poisseuse. Plus que de simples sonorités : des syllabes qui s’agrègent pour devenir quelque chose de tangible, ainsi la femme qui se tourne vers son mari et lui dit +C’est fini+. Ou l’esclave qui murmure à la canne qu’il est sur le point de couper le mot +Liberté+. Marcher ? Le mot colle. Personne ne trouve d’objection. »
(Kei Miller, « By the rivers of Babylon »)
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(🙏 @ Kiné Fatim & Boubacar Boris.)
Coumba Sylla