Lectures du vendredi 12 avril 2019 : Massa Makan Diabaté, Ken Bugul

Version d’origine : Editions Hatier, Collection Monde Noir Poche, 1988 [ISBN 2-218-01686-9].

(Photo : Coumba Sylla)
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Ouvrage partiellement consultable sur Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France (BnF)

Capture de la couverture de l'ouverture sur le site Gallica.
Capture de la couverture de l’ouverture sur le site Gallica.

A propos de l’auteur :

(Photo : Coumba Sylla)
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Publié pour la première fois aux Editions Hoëbecke, collection Etonnants voyageurs, 2005.

(Photo : Coumba Sylla)
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A propos de l’auteure :

(Photo : Coumba Sylla)
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Extraits

(Photo : Coumba Sylla)
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Silence !

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

– Tais-toi !

– Je garderai le silence comme l’homme qui a entendu le pet de sa belle-mère.

(Massa Makan Diabaté, « Une hyène à jeun »)

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Le pouvoir, « un sabre à double tranchant »

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« La puissance ? Quelle servitude ! Ah, le pouvoir ! L’homme qui le détient est nanti d’un sabre à double tranchant. S’il le baisse plus qu’il ne faut, il se coupe le tendon. S’il le lève plus que de raison, il se fend le crâne et devient fou. Il n’y a pas de pouvoir sans limites sinon celui de Dieu. Oui, il est plus difficile de mettre un fou aux fers que de lui raser les cheveux et c’est cela la puissance. Ah, le pouvoir ! Il peut vous mener à la pire des duperies : se dire bonsoir à soi-même tandis que le soleil culmine au zénith. »

(Massa Makan Diabaté, « Une hyène à jeun »)

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Un chef doit tenir parole

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Un chef n’est pas obligé de dire tout ce qu’il va faire. Mais il est tenu de faire ce qu’il a promis. La parole du chef, c’est comme l’eau versée, elle ne se ramasse pas. »

(Massa Makan Diabaté, « Une hyène à jeun »)

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La valeur méconnue du percussionniste central

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« La fête appartient à tout le monde, dit-on. Mais neutralisez celui qui bat le tam-tam central et vous en connaîtrez le vrai propriétaire. »

(Massa Makan Diabaté, « Une hyène à jeun »)

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(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

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Matins apaisants

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Les matins de la rue Félix-Faure étaient des matins qui réconciliaient l’être avec lui-même, avec l’autre, avec la vie. Le Philosophe de la rue Félix-Faure disait que les matins de la rue Félix-Faure réconciliaient l’être avec ses élucubrations, ses incertitudes, ses angoisses, ses doutes, son égoïsme et, malgré tout, avec son espérance. »

(Ken Bugul, « Rue Félix-Faure »)

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L’homme, prédateur monstre

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Un homme ! L’espèce issue de toutes les espèces ? L’espèce issue des poissons, des insectes, des crocodiles, des singes, des dinosaures, des cafards peut-être ? Toutes ces espèces qui continuaient à fasciner et à émerveiller l’homme ! Alors que ces espèces, pour ce qui en restait, au lieu d’être émerveillées par l’homme, avaient peur de lui. Car au lieu de rester des hommes, la plupart des hommes étaient devenus des monstres. »

(Ken Bugul, « Rue Félix-Faure »)

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« Théorie des contraires »

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Que voulait-on prouver en mettant des bons à côté des méchants, des beaux à côté des laids, des Noirs à côté des Blancs, des femmes à côté des hommes, des grand à côté des petits, des munis à côté des démunis ? Pour culpabiliser l’un et sublimer l’autre ? Surtout que dans la plupart des cas, les coupables étaient disculpés et les innocents inculpés. Pour en arriver à quoi ? C’était quoi, la morale de ces contraires ? Cette théorie des contraires, comme le jour et la nuit, le chaud et le froid, la vie et la mort, justifiait-elle suffisamment la vie, justifiait-elle suffisamment les horreurs de la vie, les non-sens de la vie, les illusions de la vie ? »

(Ken Bugul, « Rue Félix-Faure »)

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Les arbres se cachent pour ne pas mourir

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Le soleil y allait toujours doucement, rue Félix-Faure. Le soleil n’osait pas attaquer de front, brutalement, rue Félix-Faure. Le soleil se faufilait toujours presque timidement entre les arbres centenaires. Rue Félix-Faure, les arbres n’étaient pas dans la rue, mais à l’intérieur. Ils avaient bien raison. Il suffisait qu’il y ait des travaux pour que tout soit rasé ! Sans alternative. »

(Ken Bugul, « Rue Félix-Faure »)

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(Photo : Coumba Sylla)
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Coumba Sylla

@ Dakar

2 commentaires sur “Lectures du vendredi 12 avril 2019 : Massa Makan Diabaté, Ken Bugul

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