Lectures du vendredi 18 janvier 2019 : Inna Hampâté Bâ, Adame Ba Konaré

(Photo : Coumba Sylla)
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(Photo : Coumba Sylla)
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Inna Hampâté Bâ est la fille de l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ.

(Photo : Coumba Sylla)
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(Photo : Coumba Sylla)
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Adame Bâ Konaré, historienne et écrivaine, est une ancienne Première dame.

Elle est l’épouse d’Alpha Oumar Konaré, qui a dirigé de 1992 à 2002, puis présidé la Commission de l’Union africaine de 2003 à 2008. « Parfums du Mali » a été publié alors que M. Konaré était encore au pouvoir.

(Photo : Coumba Sylla)
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Extraits

(Photo : Coumba Sylla)
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« Le sens du non-sens infernal »

(Photo : Coumba Sylla)
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« L’Afrique est vraiment dans un sens insensé,

Un sens en sang,

Le sens du non-sens infernal ;

Du futile et de la régression

Qui paralyse les cœurs et tarit les âmes. »

(Inna Hampâté Bâ, « Pauvre Afrique » dans « Quand la douleur se fait mots »)

A toutes fins utiles…

Au sujet de ce poème, extrait d’un entretien accordé par Inna Hampâté Bâ à Isaïe Biton Koulibaly, publié par Amina en août 2007 :

« Pauvre Afrique » ! Vous la croyez vraiment pauvre ?

Non, elle est riche potentiellement. Mais qu’est donc l’or si tu ne réalises pas que c’est de l’or ? Mon père aimait à dire que l’esprit et l’humanité sont le propre de l’homme, sa richesse. L’Afrique qui refuse de penser pour ressortir ce qu’elle a en propre, l’Afrique qui refuse de travailler pour réaliser son indépendance matérielle et spirituelle, cette Afrique-là est pauvre. L’Afrique qui recherche l’argent pour l’argent sans se soucier du bien-être de sa communauté, cette Afrique-là est pauvre. L’Afrique qui laisse sa jeunesse vigoureuse sans héritage culturel ni éducation, cette Afrique-là est pauvre. Sans travail, sans effort, nous resterons à la traîne.

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Pourquoi ces pleurs et tremblements ?

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Pourquoi pleure-t-il alors qu’à côté tout n’est que gaîté ?

Pourquoi tremble-t-il pendant que d’autres jouent et chantent ?

Oh ! Oui ! Tu es responsable.

Oui, tu es coupable. »

(Inna Hampâté Bâ, « La faim » dans « Quand la douleur se fait mots »)

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Impuissance humaine

(Photo : Coumba Sylla)
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« Rien ne peut ouvrir les issues de secours

Que Dieu maintient fermées

Ni tendresse maternelle,

Ni attention fraternelle,

Ni exigence paternelle.

Il est vraiment Seul Maître. »

(Inna Hampâté Bâ, « Seul Maître » dans « Quand la douleur se fait mots »)

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« Les attributs de la mort »

(Photo : Coumba Sylla)
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« Pas assez de mots complices,

De moments intimes,

D’affections exprimées,

De reproches faibles.

(…)

Oui, les regrets sont vraiment

Les attributs de la mort.

La mort, n’est-ce pas la faiblesse ? »

(Inna Hampâté Bâ, « Sans regrets » dans « Quand la douleur se fait mots »)

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(Photo : Coumba Sylla)
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« Souvenir impérissable »

(Photo : Coumba Sylla)
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« Ma mémoire olfactive remonte à la période de mon enfance où, petite fille, je voyais ma mère préparer le wusulan. Ce souvenir impérissable, l’un de ceux que je garde le plus d’elle – car elle fut prématurément arrachée à mon affection – crée en moi une sensation indescriptible ; comme un besoin de palper l’impalpable. (…)

Le wusulan embaume mon coeur… »

(Adame Ba Konaré, « Parfums du Mali – Dans le sillage du wusulan »)

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Fumigation

(Photo : Coumba Sylla)
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« En langue bambara, le mot wusulan résulte de WUSU, qui signifie fumiger, boucaner, faire mijoter à la vapeur, barder, chauffer, parfumer, et de LAN, suffixe dérivatif à valeur instrumentale. A l’origine, on peut supposer que toute matière première destinée à exhaler de la vapeur (décoction de feuilles, de plantes) ou de la fumée (écorces, racines brûlées) s’appelait wusulan, c’est-à-dire +le produit avec lequel on s’imprègne le corps par fumigation+.

Aujourd’hui, le terme wusulan est employé pour toute substance qu’on brûle pour son parfum. Ce concept est préférable à celui d’encens, usuellement consacré, parce qu’il est plus proche du mot parfum. En effet, parfum provient des mots latins +PER FUMUM+, qui signifient +à travers la fumée+ (…). »

(Adame Ba Konaré, « Parfums du Mali – Dans le sillage du wusulan »)

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Noms locaux

« Wusulan », « bukhur », « libkor » ou « thiuraye ».

(Photo : Coumba Sylla)
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« Gongodili », « babi », « kamaré », « subu » ou vétiver.

(Photo : Coumba Sylla)
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(Adame Ba Konaré, « Parfums du Mali – Dans le sillage du wusulan »)

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Chaque wusulan est unique

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« La préparation du wusulan résulte d’un véritable savoir-faire dans le mélange des matières premières et de parfums. Néanmoins, le tâtonnement reste encore la règle et donne un cachet personnalisé à chaque composition. »

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« (…) Dans l’imaginaire collectif, on a +la main au wusulan+ comme on a la main en cuisine. Le même wusulan préparé par deux femmes différentes n’aura pas la même senteur. (…) Chaque composition de wusulan est unique. »

(Adame Ba Konaré, « Parfums du Mali – Dans le sillage du wusulan »)

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(Photo : Coumba Sylla)
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(🙏 @ Abdoulaye Douc’.)

Coumba Sylla

@ Dakar

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