Lecture du vendredi 26 juillet 2019 : Paul Valéry

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

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Premiers extraits dans le billet lecture du vendredi 9 novembre 2018.

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Nouveaux extraits

« Il y a une belle partie de l’âme qui peut jouir sans comprendre »

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Les choses abstraites ou trop élevées pour moi ne m’ennuient pas à entendre ; j’y trouve un enchantement presque musical. Il y a une belle partie de l’âme qui peut jouir sans comprendre, et qui est grande chez moi. »

(Paul Valéry, « Lettre de Mme Emilie Teste » dans « Le Cycle de M. Teste »)

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« Je me réfugie dans mon cœur »

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Je me réfugie dans mon cœur, où je l’aime comme je veux.

Quant à ses sentiments à mon égard, quant à l’opinion qu’il peut avoir de moi-même, ce sont choses que j’ignore, comme j’ignore de lui tout ce qui ne se voit ni ne s’entend. »

(Paul Valéry, « Lettre de Mme Emilie Teste » dans « Le Cycle de M. Teste »)

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« L’amour consiste à pouvoir être bêtes ensemble »

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Vous savez quels noms ridicules échangent les amants : quelles appellations de chiens et de perruches sont les fruits naturels des intimités charnelles. Les paroles du cœur sont enfantines. Les voix de la chair sont élémentaires. M. Teste, d’ailleurs, pense que l’amour consiste à pouvoir être bêtes ensemble, – toute licence de niaiserie et de bestialité. »

(Paul Valéry, « Lettre de Mme Emilie Teste » dans « Le Cycle de M. Teste »)

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La conscience « d’un homme d’esprit est pleine de sottises »

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Analogie du mot de de Maistre sur la conscience d’un honnête homme ! Je ne sais pas ce qu’est la conscience d’un sot, mais celle d’un homme d’esprit est pleine de sottises. »

(Paul Valéry, « Extraits du log-book de M. Teste » dans « Le Cycle de M. Teste »)

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Inconnu, inhabile, faible, fragile… Soi

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Aimer, haïr – paraissent à moi des hasards.

C’est ce que je porte d’inconnu à moi-même qui me fait moi.

C’est ce que j’ai d’inhabile, d’incertain qui est bien moi-même.

Ma faiblesse, ma fragilité…

Les lacunes sont ma base de départ. Mon impuissance est mon origine. »

(Paul Valéry, « Extraits du log-book de M. Teste » dans « Le Cycle de M. Teste »)

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Solitude coûteuse

(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

« Ma solitude – qui n’est que le manque depuis beaucoup d’années, d’amis longuement, profondément vus ; de conversations étroites, dialogues sans préambules, sans finesses que les plus rares, elle me coûte cher. – Ce n’est pas vivre que vivre sans objections, sans cette résistance vivante, cette proie, cette autre personne, adversaire, reste individué du monde, obstacle et ombre du moi – autre moi – intelligence rivale, irrépressible – ennemi le meilleur ami, hostilité divine, fatale, – intime. »

(Paul Valéry, « Extraits du log-book de M. Teste » dans « Le Cycle de M. Teste »)

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(Photo : Coumba Sylla)
(Photo : Coumba Sylla)

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Coumba Sylla

@ Dakar

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